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Baise
m'encor, rebaise-moi, et baise :
Donne m'en un de tes plus savoureux,
Donne m'en un de tes plus amoureux :
Je t'en rendrai quatre plus chauds que braise.
Las, te plains-tu ? ça que de mal j'apaise,
En t'en donnant dix autres doucereux.
Ainsi mêlant nos baisers tant heureux
Jouissons-nous l'un de l'autre à notre aise.
Louise Labé
L'hiver nous irons dans un petit wagon rose
Avec des coussins bleus.
Nous serons bien. Un nid de baisers fous repose
Dans chaque coin moelleux.
Arthur Rimbaud
Aucun des mots ne peut s'user que j'emploie pour nommer mon amour
et ta bouche en relève sur ma bouche une trace qui se décalque à travers
nos baisers.
Lucien Becker
Les
baisers
Paroles : Philippe Lehrun
Musique : Wally
Les baisers,
Ça s'envoie sur des quais,
Ça s'envole des balcons
Au départ des avions.
Les baisers,
Ça fleurit début mai,
Ça se donne la réplique
Dans un jardin public.
Les baisers,
Ça fait tourner des clés,
Ça fait monter l'enchère
Sous les portes cochères.
Les baisers,
Ça referme les plaies,
Ça guérit les blessures
Au vent des aventures.
Les baisers,
Ça vous fait prisonnier,
Ça vous tient dans des serres
A ne plus s'en défaire.
Les baisers,
Ça m'affole, à l'idée
Qu'il y en a partout... Tenez,
Les baisés : comptons-nous !
Ah
! dans ces premiers temps où l'on aime, les baisers naissent si naturellement
!
Marcel Proust
Un baiser, mais à tout prendre, qu'est-ce ?
Un serment fait d'un peu plus près, une promesse
Plus précise, un aveu qui veut se confirmer,
Un point rose qu'on met sur l'i du verbe aimer ;
C'est un secret qui prend bouche pour oreille.
Edmond Rostand
"Qui trop embrasse
a mal au rein."
Honoré de Balzac
Quelquefois, pour apaiser
Ta rage mystérieuse
Tu prodigues, sérieuse,
La morsure et le baiser...
Charles Baudelaire
Le plus
lent des baisers est encore trop hâtif.
Thomas Middelton
Maîtresse, embrasse-moi, baise-moi, serre-moi, Haleine contre
haleine, échauffe-moi la vie,
Mille et mille baisers donne-moi je te prie,
Amour veut tout sans nombre, amour n'a point de loi.
Pierre Ronsard
Elle colla sa bouche fraîche à la mienne. Je fus dans un état
d'intolérable joie. Quand sa langue lécha la mienne, ce fut si beau
que j'aurais voulu ne plus vivre.
Georges Bataille
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